QUEMARD Jean-Luc - Écrivain et animateur de randonnées

La plume et la grande guerre : les deux passions de Jean-Luc Quémard

11/01/2017
La plume et la grande guerre : les deux passions de Jean-Luc Quémard

L’histoire de la Première Guerre mondiale, « on peut dire que c’est ancré dans les gênes ». Le grand-père maternel y a participé, sa grand-mère lui a permis d’approfondir l’apprentissage de la lecture en lui mettant sous les yeux portraits ou lettres de poilus. Logiquement, il s’est engagé pour « 37 ans, 6 mois et 5 jours », « par goût du patriotisme », « parce que j’aimais bien cette rigueur militaire ».

Pour autant, le Verdunois n’est pas militariste. « Je termine mes interventions en concluant que “comme toute guerre, c’est inutile”. » Cela ne l’empêche pas de glaner moult documents, d’animer des randonnées sur les champs de bataille (Saillant de Saint-Mihiel, Éparges, Verdun, etc.). Il en a même fait un livre, En marchant sur les traces des poilus. « Il y a des passionnés d’histoire qui viennent marcher et des marcheurs qui ont la curiosité de l’histoire ! »

L’écriture est une passion qu’il a depuis l’adolescence, mais les vicissitudes de la vie l’en ont éloigné plusieurs années. Jusqu’à la retraite. « Je me sens bien devant une page blanche. » Au point d’oser écrire un roman.

Conférencier amateur

Presque naturellement, on fait appel à lui pour transmettre la mémoire. Un cadre du Centre de formation d’apprentis (CFA) de Bar-le-Duc l’a contacté pour une petite conférence. « Ni le verbe, ni le vocabulaire ne sont les mêmes selon les âges. J’adore m’adresser aux jeunes », s’enflamme le retraité de 65 ans. « Ils sont très curieux d’apprendre, posent des questions qu’on n’attend pas ! »

Ce mardi, il commentera la bataille de Verdun. Un sujet qu’il maîtrise. « Il faut aussi dire comment on en est arrivé là, en 1914, 1915. Avec des volets symbolique, géopolitique et stratégique. Et j’évoque les phases de la bataille. Mais ni Français, ni Allemands n’ont gagné. »

Le dernier livre du Verdunois Jean-Luc Quémard, « Une lueur d’espoir », est un roman. Mais impossible de ne pas y voir un hommage à ce grand-père qu’il n’a pas connu et cette grand-mère qui l’a élevé dans les souvenirs de la Der des Ders.

Ce livre retrace la vie d’un paysan lorrain, Valentin, arraché à sa terre durant la Première Guerre mondiale, mobilisé au 2e Bataillon de Chasseurs (celui qu’a intégré l’auteur lors de sa carrière militaire), et qui fait la rencontre de Maria. « C’est basé sur des faits réels englobés par du romanesque et une histoire d’amour », explique-t-il sans rien dévoiler d’autre. « J’ai voulu faire un roman historique et pas un document. »

« Une lueur d’espoir » est disponible dans les habituels points de vente du département, librairies ou grandes surfaces, ainsi que sur des sites Internet marchands.

Article Est Républicain - 10/01/2017